Bucarest de 1944 a 1959

1.a. Les années Gheorghiu-Dej: La Nationalisation

L’entrée massive de l’Armée Soviétique a Bucarest le 30 août 1944 a dissipe toute tentative de l’armée allemande de réoccuper la Capitale. Les troupes Soviétiques libératrices ont été reçues avec joie et enthousiasme par la population de la ville. Le « pouvoir politique des paysans et des ouvriers a été instauré, et on est passe a la construction du Socialisme en Roumanie ».
La vie de Bucarest a aussi prit un nouveau tournant, celui de profondes transformations qui ont détermine des changements profonds dans la physionomie de la ville.
A la fin de l’année 1944 et au début de 1945 la situation de la ville était très difficile : l’économie était désorganisée, des dizaines d’usines avaient leur portes fermées et le reste travaillaient a une capacité faible. Les matières premières ainsi que les ressources financières manquaient complètement. La population souffrait a cause de nombreux manques : la hausse des prix et le manque des logements ne sont que deux exemples. Les difficultés énoncées affectaient surtout les ouvriers et les couches faibles de la ville qui n’avaient pas les ressources nécessaires pour le minimum de survie. « En prenant comme base l’année 1938, représente par le chiffre 100, l’indice des coûts de vie a augmente jusqu’en 1945 a 3.430 pendant que les salaires n’ont subi qu’un accroissement faible » Toute l’évolution historique de la Roumanie après le 6 mars 1945 s’est développe sous la domination du modèle soviétique dans ce qui concerne l’organisation de l’état et de la société.

1.b. Instauration d’un régime qui élimine les oppositions

Le 6 Mars 1945 s’est instaure le Gouvernement ainsi dit « Démocrate Populaire ». Il s’agit de l’instauration d’un régime totalitaire qui élimina peu a peu toutes sortes d’oppositions. Les opposants étaient éradiques de la scène politique voire élimines pour de bon. Toutes les entreprises se débarrassent des anciens dirigeants et élisant des nouveaux sous la direction des commités d’entreprise. Avec l’instauration de la République Populaire Romaine, des mesures économique a caractère « anti-capitaliste » ont été initiées par le P.C.R. : l’étatisation de la Banque Nationale (décembre1946), la création des offices industrielles (1947), la stabilisation monétaire (août 1947) ont eu des effets majeurs sur la revitalisation économique du pays.
La lignée générale d’industrialisation socialiste, prévue par le Parti de Ouvriers Roumains (PMR) a trouve sa configuration dans les plans annuels d’Etat de 1949 et de 1950, dans le plan sur dix ans de l’électrification du pays, le premier plan quinquennal de 1951-1955 et dans les directives du second plan quinquennal. Les mesures techniques et organisatrices ont permit le développement de l’industrie lourde. On a rassemble les petites entreprises qui n’étaient pas productive dans des entreprises grandes munies d’outils modernes, on a exploite au maximum la capacité de celles-ci et on a crée de nouvelles branches industrielles. Suite a l’application des directives du Parti en ce qui concerne l’économie, Bucarest s’est transforme dans un très puissant centre industriel, en concentrant 20,1% du total de production industrielle du pays. En quatre ans, de 1955 a 1958 l’Etat démocratique -populaire a investi dans le développement de l’industrie bucarestoise environ trois milliards de lei. Toutes ces transformations ont permis l’accroissement de la production chaque année. Ainsi de 1938 a 1958 la production globale de Bucarest avait crut de 578%. L’industrie de construction des machines et le travail des metales a augmente de 995%, représentant 38% du volume total de la production industrielle de la ville. Le développement industriel a permit aussi l’amélioration du niveau de vie. Comme le montrait Gheorghiu-Dej dans le rapport de la réunion plénière du Commite Central du Parti Ouvrier Roumain du 13-14 Juillet 1959 « le niveau de vie des ouvriers , de tous les salaries est détermine non seulement du salaire individuel qu’ils reçoivent mais aussi par les nombreux moyens que l’Etat a mit au service des ouvriers , gratuitement ou avec des prix réduits, pour les besoins socioculturels, pour les conges de repos, l’entretiens et la santé, l’éducation, les aides pour les enfants… etc. » .

1.c. Construction de nouveaux cartiers :

En appliquant les directives données au sein du II-nd Congres du P.M.R. concernant l’amélioration des conditions de logement des ouvriers, on a initie une série de mesures avec des effets au niveau des constructions de logements. Ainsi seulement en 1958 on a construit, grâce aux fonds centralises de l’Etat, 1968 appartements et en 1959, 5600 appartements ont été crées. Des cartiers comme : Ferentari, Bucurestii Noi, 23 August, Tei, Floreasca…etc. qui dans le passe étaient condamnes a la misère sont devenus de réels centres de ville.
Un des intérêts étant d’éliminer le contraste entre le centre et la périphérie. Bucarest se développait ensemble au chaos architectural. Il se trouvait entre les anciennes maisons et les nouvelles constructions, entre la misère de la périphérie et la volonté de renouveau. Plusieurs styles architecturaux se confrontaient sans un plan rationnel d’emplacement. Dans l’époque de la Démocratie Populaire on a pave une surface de 4.670.000 mètres carres, on a réparé et modernise environ 5.000.000 mètres carres de rue. Avant 1944 les espaces verts a Bucarest étaient reparti dans la proportion de 2 mètres carres par individu alors qu’en 1959 les zones vertes étaient arrivées a environ 4,7 mètres carres par habitant. On a crée des parcs comme par exemple le parc de « repos et sport 23 August » ainsi qu’on a réaménage les parcs comme Vitan et « Parcul Copilului ». Pour éliminer la non alphabétisation a Bucarest on assiste a la construction d’écoles surtout dans les cartiers nouvellement crées. Ainsi en 1948 à Bucarest il y avait 80.369 analphabètes par rapport a un total de population de 1.041.807. Dans cette même période on est passe en ce qui concerne l’enseignement supérieur de 13 facultés avec 17.791 étudiants à 43 facultés comprenant 37.005 étudiants, la plupart de ceux-ci étant des fils d’ouvriers et de paysans.

1.d. Une nouvelle architecture et l’institution des colocataires

Par les premières innovations du nouveau régime qui s’était installe a la fin des années ’40- et en fait une conquête par laquelle on essayait de résoudre « commodément » le manque de logements, et en même temps par laquelle on organisait pas très subtilement le contrôle sur la vie des citoyens roumains, on a introduit dans l’intimité de la maison « les colocataires » . Cela voulait dire: l’introduction de personnes complètement inconnues (d’habitude issues des « sphères agrées » ). Par la suite les propriétaires des grandes maisons et appartements ont été dépossédés complètement de leurs maisons.
Tout d’abord on a limite le droit a l’espace ou l’on pouvait vivre (voire dans leur propre maison), et l’espace « supplémentaire » , était accorde a ceux qui venaient avec des répartitions de la part des organes administratifs.
Seulement à la fin années 60 début des années 70 les « colocataires » ont disparu en faveur du payement de taxes supérieures pour « l’espace excédentaire ».
Apres la visite de Ceausescu en Chine, la « Révolution culturelle » et des économies sanglantes causées par la mégalomanie égocentrique du dictateur, de nombreuses familles ont du quitter leur maison « dernière relique, chère de la famille » pour aller vivre ailleurs. Leur maison « est morte en 1984 » sous les démolitions produites par le plan paranoïaque ensemble a « l’Hôpital Brancovenesc », et avec tant d’églises et de belles maisons d’un des plus anciens cartiers de Bucarest et pour faire place au « monstrueux Palais du Peuple » ainsi qu’a des magistrales, telle Bulevardul Libertatii.
A part l’analyse du langage, des discours, de la presse du Parti, il est rarement trouvable dans des textes, une analyse de la vie quotidienne des individus. La vie en commun avec des colocataires, des inconnus, imposes par le parti est un des éléments connus par ceux qui ont vécu a l’époque et très peu connus par ceux qui ont vécu dans les décennies suivantes ou dans d’autres pays. Il y avait aussi un conflit psychologique: qui étaient ces gens ? Allaient-ils communiquer ce qui se passait dans la maison ?
Et bien sur le contexte de l’humiliation d’être obligé de partager les espaces (les toilettes), ainsi que les moments les plus intimes

1.d. Négation de l’architecture

Les soucis politiques et « la lutte de classe » mènent a la négation de l’architecture culte jusqu’a la destruction des édifices appartenant aux familles riches et la dépossession des familles ayant de grandes et petites propriétés ainsi que l’élimination des grands propriétaires qui détenaient des propriétés dans tout le pays. Cela mène a la dégradation du patrimoine culturel, des édifices et finalement de l’idée même d’architecture.
D’ailleurs, personne ne se soucie à entretenir ces constructions dont les propriétaires sont absents. La plupart d’entre elles sont détruites sous le prétexte de leur appartenance aux anciennes grandes familles roumaines.
Parfois, certains grands monuments disparaissent n’étant pas agrées par le pouvoir en place.
En Roumanie on n’a jamais eu une architecture intérieure- par exemple: meubles, sculptures…etc.- qui était toujours, importée de France ou Allemagne. Les destructions durant de nombreux attaques de l’Etat Roumain, ont fait qu’on n’ait pas des meubles anciens, avec les seules exceptions des coffres de dot, des coffres de charrue et du siège épiscopal appartenant à l’Eglise .
Voici que dans cette triste situation, dans les premières années après 1944, tout ce qui a survécu la guerre a été détruit ou renvoyé hors du pays : tableaux, sculptures, ainsi que tout autres oeuvres d’art.
Même les thèmes architecturaux sont changés. Tous les grands édifices de la campagne sont transformés en institutions servant l’Etat (C.A.P-uri), ou en édifices « servant le peuple ». Ces édifices n’ont pas été entretenus et ont été voués a leur disparition.
Le régime soviétique occupant, en Roumanie, a cherché à imposer une architecture étrangère, l’architecture soviétique. Toute la culture a été subordonnée à cette fin. Seuls les apports soviétiques étaient embrasses. Il n’y a plus eu d’architecture roumaine durant dix ans.
L’entière architecture roumaine était censée glorifier la puissance incarnée par Staline. Et Ana Pauker, Teohari Georgescu et Vasile Luca détruisent toute création roumaine. C’est une période ou toute l‘architecture doit copier l’architecture soviétique représentée par des créations avec des petites tours, crées « au service du peuple » . La figure emblématique de cette époque architecturale est la Maison de l’Etincelle (Casa Scanteii) suivie de deux autres créations le théâtre et le cinématographe « la Fraternisation entre les Peuples ».
Ainsi commencent les premiers programmes de constructions au services des travailleurs copies jumelles de celles soviétiques.

1.e. Les programmes de constructions et la masse de travailleurs

Le Parti Communiste Roumain (PCR) désirait attirer le plus de travailleurs. De petits cartiers de travailleurs commencent timidement a apparaître. On commence à créer même des villes de travailleurs par exemple dans al Valée du Jiu. Comme Staline voulait construire des hydrocentrales en Union Soviétique, apparaissent aussi en Roumanie des hydrocentrales (Bicaz).
L’implication du pouvoir politique dans la construction est visible plus clairement dans l’idée de réaliser la Canal Danube-la Mer Noire par l’ordre de Staline en vue de détruire la « bourgeoisie et la paysannerie » par le travail force.
1.f. Changement de dirigeants

Les luttes au sein du parti mènent au changement de dirigeant en Roumanie : Gheorghe Gheorghiu-Dej qui dans la dispute avec Ana Pauker, Teohari Georgescu et Vasile Luca gagne de l’influence surtout avec la disparition du Komintern. La politique de Georghiu-Dej est différente de celle de ses prédécesseurs. Un des buts du PCR était de montrer les avantages du nouvel régime instaure par rapport aux régimes précédents. Cette tendance s’accentuera avec la période de Ceausescu, lors de l’exaltation du régime en vigueur et de nombreuses exagérations demandées et soutenues par le Dictateur : par exemple, les amples manifestations « d’adoration et remerciement » du chef de l’Etat.

1.g. Les influences du Communisme National

Le Communisme international prend des influences nationales. Il y a une lutte pour le pouvoir. Chaque dirigeant politique cherche par les construction qu’on lui ordonne de faire démontrer tant la puissance que les bienfaisances du système totalitaire communiste.
Au début le travail force au Canal se complète avec le travail semi obligatoire de la jeunesse dans les chantiers nationales : Vieseul de Sus ou Bumbesti Livezeni. La jeunesse intellectuelle ou semi -ouvrière était obligée d’apprendre l’histoire du parti, ses bénéfices, ainsi que la lutte de classe. Ils formaient les premières écoles de constructions. L’architecture reste une science soviétique, beaucoup d’architectes et constructeurs suivant les cours des écoles de l’Union Soviétique.
En Roumanie c’est la période de la famine, des nationalisations et des reformes monétaires. La naissance d’une nouvelle classe dirigeante a lieu, spécialement la classe ouvrière qui était malheureusement inculte. Toute nouvelle idée en architecture est immédiatement détruite (étant considérée comme exploit du Capitalisme en contre de la lutte de classe). Il n’y a pas, à cette époque, de grands ensembles architecturaux. Et par ci par la, apparaissent quelques bâtiments nouveaux, tous avec une nuance politique : par exemple le Théâtre de l’Opéra de Bucarest qui devait être le Théâtre d’Opérette.

1.h. Reformes dans le domaine des constructions

Les luttes au sein du parti mènent aux reformes dans le domaine des constructions et en architecture principalement. Il ne s’agit plus d’auteur mais d’un groupe, un collectif de personnes qui travaillent pour créer. Même dans l’architecture il y a un travail en collectif et supervise, comme partout ailleurs. Tout ce qui était crée devait être vérifie et avise par les membres du Parti. Leur travail était avisée par de diverses institutions d’Etat qui opéraient conformément avec les lois crées par le Parti.
L’idée principale était la standardisation des constructions et l’uniformisation des formes. On utilisait les mêmes projets type, les mêmes matériels, les mêmes surfaces, le même argent et les mêmes personnes qui donnaient leur avis sur les projets de toutes les constructions et spécialement pour les constructions destinées au logement. Toutes les constructions construites a cette époque sont dénuées précision et de fonctionnalité.
D’autre part, les luttes au sein du parti, tant celui soviétique que celui roumain, mènent a des changements permanents en ce qui concerne l’architecture, en tant que thèmes mais aussi que nécessite.
En Roumanie, commencent à apparaître, a part les logements, les constructions sociales culturelles, les constructions industrielles. De grandes fabriques, géants de l’industrie selon le modèle soviétique (en spécial dans le domaine de la sidérurgie), grands ensembles agro zootechniques, dans le but de compléter les kolkhozes roumains, quelques hôpitaux… etc. Mais la forme des constructions reste la même.
En Roumanie apparaissent des collectifs d’ingénieurs et d’architectes qui respectent les thèmes du parti.

1.i. Ouverture vers l’esprit occidental : Ensemble touristique de Mamaia

Le premier revirement dans l’architecture, apparaît a la fin de la vie de Gheorghe Georghiu-Dej, avec la construction de l’ensemble touristique de Mamaia. L’architecte Cezar Lazarescu, en violant les règles imposées par le gouvernement, crée une architecture plus moderne, dans l’esprit architectural occidental, a Mamaia.
Apres la visite de Gheorghe Georghiu-Dej a Mamaia et après l’approbation de ce projet, on passe a une nouvelle perspective. On passe de celle soviétique a celle roumaine, avec quelques petites influences de l’Ouest.
Avec l’influence de l’architecture occidentale (revues, cérémonies officielles, visites) on passe a une certaine humanisation de l’architecture, tout en restant dans le cadre socialiste.
Nombreux sont ceux qui considèrent ces démarches prises par le pouvoir, comme une manière de gagner une grande partie de la population, dans la lutte avec les autres membres du parti. Le but étant la conquête de la population au niveau des attitudes face a la victoire du régime.

1.j. La relation entre l’Etat Communiste et l’Eglise : Le rôle de la Maison du Peuple

Un autre élément a prendre en considération spécifique d’un régime totalitaire serait la haine pour l’Eglise qui renoue avec l’idée de démolition : on a détruit des monuments religieux en vue de la création d’un bâtiment « supérieur » et laïque : la Maison du Peuple. Cette construction a implique des démolitions massives. Ironiquement, une des premières maisons démolies fut celle de Cezar Lazarescu.
Les démolitions du cartier sur la place duquel se situe la Maison du Peuple comprennent aussi des églises qui ne sont plus de nos jours. L’évacuation du site ou l’on a construit a signifie la destruction de 9.300 maisons, une cathédrale, et une douzaine d’églises qui était construites au XIXeme siècle. Le rejet de l’Eglise renoue avec l’idée de démolition qui a eu lieu en vue de construire la Maison du Peuple, qui elle, est laïque. Celle-ci fait partie de la construction de l’identité nationale de l’époque de Ceausescu qui mérite à être retenue pour comprendre comment et pourquoi la Maison du Peuple a été construite.
De nos jours on restitue a l’Eglise une partie de son pouvoir en lui cédant le droit a une Cathédrale, un gigantesque et obscure projet (tant par ses proportions que par ses fins) : il s’agit de la Cathédrale de la Délivrance de la Nation .

1.k. Une nouvelle forme de l’architecture :
La destruction de l’ancienne culture roumaine

La destruction de l’ancienne culture roumaine, fait qu’on adopte officiellement une autre forme d’architecture. De grands ensembles de constructions complètement nouvelles commencent à apparaître.
Cela mène à la systématisation des villes, en créant partout un centre de logements et un centre culturel. Tout ce qui se construit est considèré comme « une nécessite ouvrière » . La plupart des logements sont crées autour des usines et fabriques: y compris les cinémas, les théâtres. A part ces hommes, les grandes constructions de logement étaient desservies et utilisées par un département entier. La construction des logements a un double but: faire venir de la campagne une grande masse de personnes pour les faire travailler dans des usines nouvellement crées et pour agrandir les rangs du prolétariat ainsi que les faire vivre tous dans des ensembles de logements pour mieux les contrôler.
Les normes de construction est d’utilisation étaient sept mètres carres par personne. Les grandes constructions étant crées pour des organisations politiques ou pour celle qui avaient la charge de créer « l’homme nouveau » (une nouvelle culture). C’est ici que commence une dispute entre les idées soviétiques de l’architecture et celles roumaines qui commencent a se servir des anciennes traditions nationales.

Ceux qui ont fait leurs études an Union Soviétique ne sont plus a la mode. Les écoles commencent a être reformées, mais elles se basent toujours sur le système socialiste. L’idée de communisme socialiste apparaît. De nouvelles formes de restauration des anciens bâtiments prennent vie.
Il s’agit du type nouveau de communisme roumain.
En Roumanie apparaissent des programmes importes de l’Ouest Européen avec une nouvelle tendance de modernisation de l’industrie. Ce revirement politique mène à l’augmentation du niveau de vie, la possibilité de s’informer, d’avoir des liens moindres avec l’étranger plus qu’auparavant mais sous la direction du Parti Communiste Roumain.
Plusieurs industries se développent: l’industrie chimique, l’industrie du bois, apparaissent de nouveaux matériels de construction grâce aux nouvelles industries crées, de nombreux progrès dans le domaine de l’industrie. Chaque département la charge de créer une grande industrie, créer encore et encore des places de travail dans l’industrie, de créer des nouveaux ouvriers.

Apres la mort de Staline et l’apparition d’autres dirigeants soviétiques on assiste a l’accentuation de la dispute entre les politiciens roumains et ceux soviétiques.
La mort de Gheorghe Gheorgiu-Dej fait surgir a la surface de la politique roumaine un nouveau dirigeant propose par ce dernier avant son décès : Nicolae Ceausescu.
A la mort de Gheorghiu-Dej on a prit la décision de sa quasi- sanctification. Apres trois jours depuis sa mort (22 mars 1965) on a décide de prendre des mesures en vue de l’immortalisation du défunt au nom des trois institutions qui représentaient le pouvoir en Roumanie : le Commite Central du Parti, le Conseil d’Etat et le Conseil des Ministres. Cette idee fut oubliée malgré les sermons faits par les membres du parti dans la revue « Scanteia » (L’Etincelle) et reproduites avec fidélité dans les medias roumains. Ceux-ci furent, pourtant, les bases du culte de la personnalité de Ceausescu.
2. L’Epoque Ceausescu

Un autre « tour de force » pour l’architecture roumaine communiste a représente la période de Ceausescu. Elle voit prendre essor dans son développement : construction de nombreux édifices qui réunis, réussissaient a loger deux millions de personnes ; grandes constructions industrielles ; de nombreuses constructions sociales : hôpitaux, écoles, édifices administratifs, mairies… etc. A cette époque prend essor aussi l’industrie militaire qui devient très puissante (quatrième exportatrice d’armement du monde ), ainsi que l’industrie chimique.
Avec l’arrivée au pouvoir de Ceausescu, une nouvelle idée prend vie: celle d’irriguer l’entier pays. Selon ses plans le pays devait être irrigue a 40%.
Mais parmi toutes ces réalisations les plus visibles ont été le Canal Danube-Mer Noire et la construction du metro a Bucarest. Dans la période 1966-1968 on a fait construire le Théâtre National par l’architecte Horia Maicu, ainsi que le Hôtel Intercontinental en collaboration avec les américains. La Roumanie était déclarée « nation favorisée ».
Ces constructions ont été faites tant grâce a de prêts externes de douze milliards de dollars , que par une organisation quasi militaire, dictatoriale dans le système de construction. Tous les investissements étaient planifies par quinquennats par lesquels on décidait ce que l’on construisait et le terme de réalisation. Toutes les constructions étaient inspirées et décidées au sein du Parti Communiste Roumain et dirigées personnellement par Nicolae Ceausescu.
Le politique représente la force dirigeante dans tous les travaux et les investissements.
Ceausescu a cherche par la politique de subordination de la Roumanie tant aux Etats-Unis qu’a l’Union Soviétique d’être laissée faire ces investissements. Les deux grandes puissances économiques et militaires ont cherche a attirer la Roumanie sous leur sphère d’influence et ceci a signifie une indépendance politique et militaire devants des tiers.

a. Un exemple classique : Le Canal Danube-Mer Noire

L’idée de construire un canal a eu comme but de faciliter l’entrée des vaisseaux marins sur le Danube, le réseau fluvial étant le plus économique système de circulation entre l’Est et l’Ouest de l’Europe.
Des le XIX-eme siècle et spécialement au XX-eme siècle sont crées toutes sortes de projets pour la réalisation de ces fins.
Mais au début du communisme, dans la période stalinienne, le projet du canal signifiait en fait la destruction en masse de l’intellectualité roumaine. Ce canal a représente pour l’entier peuple roumain une véritable prison et source de peur.
Avec la Mort de Staline, les travaux du canal ont été interrompus. La plupart des détenus ont été mis en liberté, et le Parti, pour éviter de laisser apercevoir l’échec de ce projet a initie un procès dans lequel trois ingénieurs ont été condamnes et exécutes car on considérait que par la faute de ces trois personnes on a interrompu le procès de construction du canal.

Par les relations qu’a eu Ceausescu avec le Schacht de l’Iran (a l’époque un policier des Etats Unis et de l’Europe en vue de la stagnation des efforts révolutionnaires du monde arabe).
On a décide grâce a l’argent venu de l’Iran de commencer la construction d’un canal par lequel le pétrole iranien puisse être transporte dans l’Ouest de l’Europe. Par le port turque Trébizonde, le pétrole iranien par quatre oléoducs serait transporte par des vaisseaux côtiers jusqu’a Constanta et de la, par le nouveau canal directement dans les ports allemands, belges et français.
Dans le reste de l’Europe, le réseau de canaux fluviaux était en concurrence avec ceux de transports en voiture et avec ceux de voies ferrées étant très bon marche, économique. Il restait seulement a construire un chemin qui lierait le Danube au Rhin. Le Schacht, en détournant les pays arabes, aurait transporte la richesse de son pays : le pétrole, plus facilement. Il était aussi intéresse par la création d’une grande raffinerie en Roumanie : Petromidia.
Ainsi, a commence, grâce a l’argent iranien, la construction du canal. Mais, a cause de la révolution arabe et iranienne le Schacht a été chasse et le chantier a été ferme. Tout cela a eu des effets sur le peuple roumain qui a du supporter les énormes dépenses pour la finalisation en sept années de ce projet : le Canal Danube-Mer Noire.
Malheureusement la force économique roumaine était très faible. La mauvaise inspiration de payer a tout prix les emprunts reçus de l’Ouest a provoque une diminution des dimensions du Canal. Toutefois, le Canal a été une des plus grandes réalisations de l’époque de Ceausescu pur l’immaginaire de beaucoup de Roumains.
Ceausescu n’a pas été chanceux, remarque l’architecte Camil Roguski, dans cette période, en Roumanie il y a eu le plus grand tremblement de terre et les plus grandes inondations ainsi que les plus grands changements économiques mondiaux.
En 2000 l’écluse Danube-Rhin a été terminée. Malheureusement le Danube a été bloque a cause des bombardements de la guerre yougoslave. Il reste toujours aujourd’hui et restera aussi dans le futur une voie de circulation entre la Mer Noire et le Danube. Tenant compte que les Ukrainiens font construire leur propre canal dans le Delta actif du Danube qui certainement va obturer le canal roumain de Sulina.
L’idée du Canal Danube-Mer Noire, même si elle a appartenu à Ceausescu, ne doit pas être sous-estimée.
La majorité des travaux de « la période d’or » de Ceausescu sont subordonnées à ses idées. Apres la finalisation du Canal Danube-Mer Noire, on a initie le Canal Danube-Bucarest, qui a été interrompu aujourd’hui même si il est presque fini. Dommage, car la plupart des capitales européennes sont aussi des ports sur des fleuves ou rivières.

b. Une époque divisée en trois grandes étapes

Dans le période de Ceausescu on remarque trois grandes étapes qui se distinguent.
Le symbole de la première époque est la lutte pour le pouvoir. Il s’agit de gagner le pouvoir totalitaire du parti communiste. La deuxième période, est celle de libération de la tutelle politique et économique soviétique ainsi que l ‘ouverture vers la culture et l’économie occidentale. On dit de cette période qu’elle a été « la plus plaisante des trente dernières années ». Ceausescu était bien vu par l’occident et en Roumanie se prend contour une plus grande liberté de la presse. On reconsidère les valeurs techniques, la littérature et les arts de l’Ouest.
Durant le début des années 1980 Ceausescu visite de nombreux pays de l’Ouest européen et désire imiter plusieurs travaux qui l’ont marque.
Mais cette période est très courte, car les visites qu’il fait en Orient : Chine et Corée lui font changer d’avis complètement. Ainsi il devient un des dicteurs les plus visibles d’Europe.
Le fait que l’intellectualité ne s’est pas opposée à sa conception sur le monde, ne lui montrant pas son visage véritable, l’a fait croire qu’il était le seul homme qui puisse sauver la Roumanie. Il était « le plus grand chef politique, militaire, le plus grand économiste et le plus grand architecte ». Cette mégalomanie s’est reflétée dans tout ce qu’il a entreprit et ce qu’il a fait construire dans les dernières années de sa dictature : 1978-1989.

b.1.Les grandes constructions

En Roumanie, dans la période de Ceausescu apparaissent des constructions monumentales, mégalithiques. Par ses dispositions on fait construire des petits palais d’usage unique ainsi que de nombreuses maisons pour les invites.
De loin la plus significative a été la « Maison de la République » .
Même si le Parti désirait que tout soit planifie, en ce qui concerne l’architecture tout ce qui a été réalise, a été exécute selon les plans, les désirs et les ordres de Ceausescu. Par exemple: les constructions qui ont été réalisées sur le littoral roumain a cette époque. De nouvelles stations apparaissent : Saturn, Neptun, Jupiter, Venus. Sur tout le littoral étant construits des hôtels et de cantines pour deux cent mille personnes.
Par le système social impose, tout le monde avait la possibilité de passer son conge a la mer. Il y avait aussi un grand nombre de touristes venant des pays socialistes (car la Roumanie était aussi a l’époque un pays aux frontières fermées vers l’Ouest ).
Les prix réduits pour le logement ont aussi attire de nombreux touristes venant de l’Ouest.
Dans un système capitaliste l’industrie du tourisme roumain n’est pas rentable car l’exploitation seulement trois mois par an, ne peut pas être considérée productive. Même si on avait une série d’avantages : les plages sont exposées dans le sens du levé du soleil, des plages riches en sable, l’absence d’animaux dangereux.
La période réduite de logement et l’incertitude du bon temps ont mène au déclin de cette industrie. Même si on a attire l’attention a Ceausescu sur ces effets, il n’a pas fait arrêter la construction de nouvelles places de travail. Au milieu des années 1980, a Neptune dans l’intervalle de six mois ont été réalises douze mille places dans les restaurants.

Une des idées de Ceausescu était de diminuer les lieux de travail dans l’agriculture et de transformer le paysan en ouvrier dans une usine, dans une fabrique car on avait besoin de créer de nouvelles villes. Comme de point de vue économique on ne pouvait pas bâtir des immeubles éparpilles dans une ville on a construit des cartiers entiers surtout aux périphéries des villes . Dans toutes les villes de Roumanie l’espace locatif a été double dans la période de Ceausescu. Les blocs étaient crées verticalement pour comprendre un nombre plus large de personnes. L’utilité de ces constructions était de base. Il s’agit de loger un nombre impressionnant de « personnes-robots » qui étaient censées de participer à l’économie roumaine en tant que force de travail. Le peuple dans son entier est témoin de la déshumanisation de l’architecture. On assiste au passage à une architecture utilitariste et économique. En ce qui concerne les bâtiments crées pour les masses, l’esthétique est complètement éloignée en faveur de l’utilité, retour a la fonction de base des édifices (simples toits, comprenant le plus d’âmes).
Les fonds mis à la disposition de ces constructions étaient moindres. C’est pour cela que les constructions sont uniformes sur des sections réduites mais avec un matériel de très bonne qualité.
Non seulement une fois nous dit l’architecte Roguski, que ce qu’on a construit comme logement durant cette période n’est pas solide. « C’est une erreur » , car, explique-t-il, « les architectes roumains sont le résultat des écoles et facultés extraordinairement élevées » . D’autres aspects ont souvent été critiques dans le temps : si le monde plaint souvent es espaces étroits et petits de ces immeubles, ils peuvent être rassures que ce modèle de logement a été repris selon le modèle français et plus largement selon le modèle occidental. Le confort réduit est du en fait qu’on a construit un grand nombre de logements avec un même fond.
A la mort de Ceausescu on avait termine avec les demandes de logement. Ces logements étaient donnes gratuitement et les coûts mensuels ne représentaient pas un effort pour les gens qui travaillaient .
Mais ces constructions de bâtiments n’ont pas été suivies par le développement de l’infrastructure des villes. Les villes restent de nos jours avec des lacunes dans le domaine de l’infrastructure : canalisation, eau courante, rues…etc. Ne parlons pas des autoroutes qui étaient prévues par Ceausescu dans l’an 2000. Ce système d’infrastructure est très important il représente 30% d’une construction, il est nécessaire pour le bon déroulement de la vie dans le logement.
Bucarest et les autres villes se sont développes peu a peu sans des plans a priori. Ainsi le développement n’a pas été unitaire.
La construction des bâtiments, des rues, une nouvelle circulation dans une ville ancienne ne peuvent être réalises que par des sacrifices . Ceci est presque impossible a Bucarest a l’heure actuelle. Cette affirmation est justifiable par des raisons économiques. Faire évacuer une zone, suppose dédommager les familles qu’on doit loger dans un autre bâtiment, cela impliquerait des fonds énormes que la Roumanie ne semble pas vouloir et pouvoir dépenser.
« Ceausescu a réussit a imposer et a entretenir un culte de la personnalité d’une ampleur inégalable dans l’espace européen grâce a la durée très longue pendant laquelle celui-ci a détenu le pouvoir et le contrôle entier (hérite de son prédécesseur) sur les moyens de communication et la police répressive » .

b.2. 1960-1970 : Centres Civiques en Roumanie

A la fin des années 1960, la Roumanie, ainsi qu’a l’Ouest, l’esprit communautaire fut remplace par les « centres civiques »- et les monuments qui lui sont dédies, étant décrits par les occidentaux comme des monuments « civiques grotesques avec, obligatoirement, des places [publiques] (…) et une tendance éléphantine » inspirées par « le dernier » Le Corbusier. C’est dans l’ossature, dans la structure d’ou ressort « l’héroïsme » de soutenir architecturalement l’édifice entier. Les grillages dispos sur les façades des principaux édifices administratifs, élevés des la fin des années 1960 dans toutes les capitales de régions, étaient les métaphores du contrôle. Même si les cadres structurels et décoratifs ne sont pas devenus autonomes, comme dans les mégastructures, l’exhibition des hauts murs de béton, est peut-être l’une des plus importantes caractéristiques de l’architecture officielle Est- Européenne des années 1960 et 1970.
Dans le même style “héroïque”, mais plus près de la désincarnation brutale, ont été construits certains édifices majeurs au début des années 1970 en Roumanie.
L’institut polytechnique de Bucarest (1962-1972, Octav Doicescu architecte chef, P.Iubu, C. Hacker, S. Lungu, P.Swoboda, I. Podocea architectes) fut l’un des premiers exemples de l’approche monumentale et brutale vers un changement radical suivant le modèle de création stalinienne. Les cadres et la grossièreté des matériaux renforces par les grands volumes ont été néanmoins masques par des finissages superficiels de brique. Une approche presque similaire a été employée dans le design de l’Academie « Stefan Gheorghiu » (Stefan Rulea architecte chef) : ses auditoriums sont des masses immenses détachées des cadres de béton de la façade (même composition que celle extérieure).
Les constructions de Est- Européennes ont été contaminées par la préfabrication et l’habitat de type social après 1954. Ceci fut la parfaite occasion pour l’installation des mégastructures et une manière efficace d’imposer le contrôle sur l’environnement et les habitants.
Pendant les années 1960, de nombreuses villes Est- Européennes ont souffert a cause de la destruction des centres historiques au nom du développement. La Tradition a disparu pour que le Modernisme prenne place et impose « un ordre architectural simple dans les dispositions de la société humaine et de son matériel »
Le centre civique ressemble beaucoup au projet d’Albert Speer (même les dimensions) et en même temps nous pouvons entrevoir des allusions au modèle de Versailles – dans les même intentions de consacrer l’espace a la splendeur du régime.
Les controverses concernant l’appartenance des idées et modèles choisis ne sont pas encore finies. La Maison du Peuple – ressemble tout d’abord a elle-même, elle est unique par elle-même et par ses dimensions, par son emplacement sur les collines historiques de Bucarest

c. Bucarest le petit Paris d’antan

On nommait Bucarest « le petit Paris » en comparaison avec le grand Paris. Ce dernier étant l’oeuvre de Napoléon III et de l’architecte Haussmann. Ce que nous voyons et admirons aujourd’hui a signifie pour cette époque la démolition d’un tiers de Paris et la disparition de nombreux monuments . Des systématisations décisives ne peuvent être réalisées que dans une période de dictature car par une seule disposition disparaissent des maisons, des terrains, des monuments qui ne sont même pas rembourses.
Le rêve de réaliser aujourd’hui un Bucarest comme on le désirerait est très problématique a cause de coûts élevés. A Bucarest ont existe de nombreux plans de systématisation qui dans la période entre guerres n’ont plus été réalisables. Dans la période de Ceausescu ont été lancées d’autres idées, mais dans ces projets on a omis d’intégrer les plans lies aux problèmes de circulation et d’infrastructure. La preuve de ces plans a été la construction de bâtiments de logements sans songer aussi a la circulation, a la canalisation…etc.

d. Deux projets clés de Bucarest : La systématisation de la Dambovita et le Metro

Ces projets n’ont pas eu de vision d’ensemble. Ils ont été crées dans la même période et les plans des deux projets ne se croisaient qu’au moment ou il y avait un problème de croisement. Ces deux projets ont été très coûteux. D’une part on voulait créer un « poumon vert » a Bucarest, autour des sources d’eau de la Dambovita en élargissant les voies de passage de l’eau et en systématisant son passage, en faisant que la Capitale soit carrément coupée en deux. D’autre part on voulait créer un milieu de transport facile et rapide qui servait a transporter les ouvriers vers les centres de travail.
Ceausescu n’a pas aime Bucarest. Il ne supportait pas l’aire impropre de cette ville. Dans un premier temps il voulait déplacer la direction du pays à Lacul Rosu, près de Bucarest, ou il aurait construit sa résidence et les résidences des dirigeants de l’Etat. Entre temps ce projet a été oublie en faveur des constructions de Snagov ou il habitait pendant l’été.
De la visite rendue a la reine de l’Angleterre Ceausescu s’est inspire pour la construction du Palais Cotroceni ou il a imagine que sera logée son invitée lors de la contre visite.
Dans sa vision de Bucarest, la capitale devrait être traversée par un cours d’eau. Comme la Dambovita n’avait pas alors l’image d’un cours d’eau représentatif , Ceausescu l’a systématisé en créant un miroir d’eau le long de son canal. Pour compléter cette idée d’élargissement de la Dambovita pour aérer l’air et pour embellir l’image de Bucarest Ceausescu a inclus dans ses plans le Lac Rouge, le lac de Ciurel ainsi que les lacs de Cotroceni et de Cismigiu ainsi que l’élargissement des lacs d’accumulation de la Dambovita. Il va créer une zone verte autour qui va séparer en deux Bucarest
Toute visite à l’étranger provoquait une nouvelle série de plans et de désirs pour Ceausescu. Les châtaignés et les tilleuls de la nouvelle systématisation de la Dambovita représentaient les artères avec tilleuls de Berlin. En créant le nouvel Palais Cotroceni il a voulu créer une nouvelle artère a Bucarest, celle Est-ouest : le Boulevard « Victoria Socialismului ». D’une part et de l’autre de ce boulevard on a construit des nouveaux blocs de logement avec un finissage a part et des surfaces plus « heureuses » par rapport aux autres logements construits dans les cartiers périphériques.
Il a voulu créer au sein de Bucarest le centre politique avec la plus grande et significative construction: la Maison du Peuple.

3. La Maison de la République versus la Maison du Peuple

3.a. Un Projet coûteux et insensé

La Maison du Peuple était censée d’être entourée d’autres bâtiments représentatifs : les Ministères de l’Armée, de l’Enseignement, la Bibliothèque Nationale et même l’Opéra.
Un autre centre pareil aurait été crée près de la Gare du Nord ou auraient du être places les ministères techniques, de l’Industrie, des Sports… etc.
Ces deux grands centres devaient être reliés entre eux par des grands boulevards et des moyens de transport souterrains.
Lorsqu’il a pense construire les magistrales de metro : ces moyens de transport étaient destines aux ouvriers. Les directions de transport par le metro étaient dans le sens des habitats vers le travail et non l’inverse, (par exemple le cartier Drumul Taberei n’a pas de metro). La vitesse ainsi que les systèmes des constructions sont au plus haut niveau mondial. Le terrain sur lequel on a organise ces canaux est difficile a travailler, les constructions étant difficilement réalisées. On peut comparer ce type de terrain a celui de la Ciudad de Mexico.
On a crée ainsi une nouvelle industrie liée au metro en incluant la voie de roulement et les wagons. Pour la construction des autoroutes, elles étaient programmées pour l’année 2000. A cause de cela, il n’y a pas en Roumanie des autoroutes. On a seulement modernise certaines routes entre départements. Les hommes politiques qui ont désiré la construction de ces routes ont été éliminés par Ceausescu.
Il n’est jamais suffisant de répéter, les plans architecturaux étaient ses propres plans selon ses propres idées. La preuve de cette affirmation est la Maison de la République. Nous pouvons dire qu’il a désiré que cette construction soit sa propre création.
Suite a une visite rendue en Corée du Nord et enthousiaste de la manière dont il a été reçu par les coréens de Kim Ir Sen. Il a été impressionné par le bâtiment du Commite Central (La Maison du Peuple Coréen). Des son arrivée a Bucarest il a charge ses hommes avec la construction d’un bâtiment représentatif du peuple roumain et de sa propre personnalité.
Un concours a été organise sur ce thème par lequel les meilleures architectes ont fait plusieurs projets selon des coordonnées préétablies. Le concours a été gagne par une personne inconnue qui s’est permit d’agrandir les surfaces du projet.
Le lieu d’emplacement au centre de Bucarest a été en grande mesure l’idée de l’architecte Cezar Lazarescu, qui avait considéré qu’il y avaient déjà assez de constructions a la périphérie de Bucarest il était le temps de construire quelque chose de significatif au sein de la capitale. Le centre-ville était un peu néglige dans le domaine architectural et avait de moins en moins de bâtiments significatifs pour une nouvelle métropole.
On a fait plusieurs variantes pour la construction de la Maison du Peuple. Le terme de l’achèvement de cette construction était d’une année. Ce terme est encore une preuve du manque de connaissance, de logique et de technique du problème de la part de Ceausescu. Le terme d’une année a été établi suite a une erreur de traduction. Lors de sa visite en Corée, par une erreur de traduction le bâtiment du Comite Central a été construit en six ans et on lui a traduit « six mois ». Personne n’a pas eu le courage de lui montrer la vérité.
Apres le Pentagone c’est la deuxième construction dans le monde et la plus grande construction d’Europe. La construction a été exécutée par environ cent vingt mille hommes et représente une main d’oeuvre et une pensée a cent pour cent roumaine. On n’a pas permit l’emploi de matériels importes.

Quatre thèmes devaient être résolus :
Le bâtiment du Comite Central qui devait recevoir deux milles personnes ;
Le bâtiment du Parlement et du Sénat ;
L’aile du Gouvernement ;
L’aile privée (appartement et extensions).
La maison du Peuple se voulait en même temps Palais Gouvernemental, Palais Résidentiel, la Résidence du Parti Communiste Roumain, la Résidence de l’Armée, « la Résidence des Résidences », « le Temple de Jérusalem » .

3.b. Le dossier de construction de la Maison du Peuple

La Maison du Peuple telle que nous la connaissons aujourd’hui est l’oeuvre de milliers de gens qui ont participe non seulement aux projets, mais aussi aux constructions, aux décorations et surtout à la mise en oeuvre d’un monument qui sert aujourd’hui de mémento dans l’histoire de la Roumanie. Des lors cette création issue d’un puzzle d’impressions accumule par Ceausescu de ses voyages ainsi que des pensées créatrices d’architectes presque inconnus jusqu’ a présent est rentrée dans la mémoire collective roumaine comme la plus grandiose construction qui provoqua des sentiments contradictoires. Les Roumains, d’une égale mesure que les Etrangers, se confrontent avec un problème: déchiffrer les mystères de l’esthétique architecturale de cette construction.
Elle est caractérise par un grandeur démesurée, inconnue par la Roumanie jusqu’alors mais aussi par la normale caractéristique d’un régime totalitaire : le désir de s’imposer a tout prix et de toutes les façons possibles.
Une dizaine d’architectes ont participé a la construction de la Maison du Peuple. Parmis eux on trouve l’architecte Doicescu et l’architecte Iorga. Le thème était : « un Grand Palais, mais plus grands que le Palais du Comite Central, un palais raisonnable comme surface et comme distribution ». Aucun des architectes participants n’a gagne le concours. Ce fut Ceausescu lui même qui devint l’architecte de la construction étant représente par deux architectes : Anca Petrescu et Cezar Lazarescu. Ceux-ci on agrandi de cinq a sept fois les dimensions du projet demande par Ceausescu. Ce n’est pas Ceausescu qui a demande la construction d’un palais énorme. Les dimensions finales de la Grande Maison sont le suivantes : 330 000 mètres carres, 2,55 millions de mètres cubes, 440 bureaux, 1200 salles de réunions, des dizaines de salons.
Le projet avançait sous forme de graphiques et plans qui étaient inventes a chaque fois par les architectes. La réalisation en six mois était impossible. « Ni le trust Carpati » n’avait pas suffisamment d’effectifs pour satisfaire la demande de forces de travail pour bâtir « la Maison » . Le trust Carpati s’occupait avec le dégagement de l’emplacement ainsi que de l’infrastructure des rues. D’autres entreprises s’occupaient des bâtiments adjacents : deux milles ouvrier venus de Suceava, autres cinq mille sont venus de Iasi.
La Maison du Peuple devait accueillir deux mille salaries. Les escaliers et les ascenseurs destines a ceux-ci n’étaient pas suffisants. Leur chemin vers le lieu de travail aurait dure environ quatre heures . Toujours selon la même source, le Cabinet de Ceausescu était le second dans le monde comme grandeur, après celui de Hitler .

En 1984 le couple Ceausescu a mit la première pierre de fondation de la Maison du Peuple. Le début de la création du centre civique qui s’est forme autour de cette immense création a implique aussi la destruction de nombreuses constructions qui trouvaient leur place sur le terrain sur lequel siège aujourd’hui la Maison du Parlement.
L’aspect totalitaire de la construction monumentale est lie à sa grandeur mais aussi par l’emploi d’une quantité énorme de ressources visant sa construction. Ceci implique la privation de la population des ressources censées satisfaire les besoins primaires de la plupart de la population roumaine dans l’intervalle de la construction (nourriture, électricité, réchauffement). Apres la Révolution anti-communiste de 1989 on a réussi a réconcilier la grade dette que la Roumanie s’était faite pour pouvoir construire le monument avec les investissements que celle-ci devait faire pour la population.
La « Maison de la République » était censée des les projets de sa construction de glorifier la dictature de Ceausescu.
Une des controverses par rapport a cette construction est liée a ses noms : Maison de la République, Maison du Peuple, La Grande Maison, La Maison du Parlement (actuellement). Le nom le plus souvent employé est celui de Maison du Peuple.

4. Nicolae Ceausescu et son « projet » architectural

4.a. Reflet de la personnalité de Ceausescu dans la réalisation du projet

Mené par les conditions sociales dans lesquelles il vivait, Ceausescu se place, des son adolescence, sur les positions d’un communiste véritable dans la lutte de classe déclanchée en Roumanie des la période de l’entre-deux guerres. Il prétend être aussi le stratège des événements du 23 août 1944, date qui signifie du point de vue de l’historiographie, le point initial de communisation de la Roumanie.
Les slogans, la propagande de l’image, les medias, les écrivains et les artistes ont renforce la signification de l’identification du leader avec le parti, le peuple et la patrie spécifique aux dirigeants des sociétés totalitaires. Mao fut le premier a déclarer que : « ce n’est pas le parti qui doit être mit devant mais le dirigeant ».
Les significations de l’identification ont été amplifiées par la pratique d’être « élu » dirigeant du parti par le mandat de toutes les organisations de base du territoire. Les participants au Congres avaient seulement la mission d’être les voix des hommes qui travaillaient . Le refrain qui accompagnait Ceausescu était : « le Parti, Ceausescu, la Roumanie ». Ceci n’est que le début du culte de la personnalité de Ceausescu qui marqua toute la période pendant laquelle il a été au pouvoir.
La construction de la Maison du Peuple a été l’apogée de ce culte en termes de grandeur. Mais l’art et les réalisations de l’époque ont été toutes influencés par la pensée inefficiente du couple Ceausescu.
Pour la réalisation du projet qui dévoilait un autre aspect de la personnalité complexe de Ceausescu on a fait augmenter les effectifs d’hommes qui allaient travailler et lui donner vie.

4.b. La réalisation du projet : l’Organisation

On travaillait par équipes qui se succédaient en vue de terminer le projet le plus vite possible. Ces ouvriers venaient à Bucarest de tous les coins du pays. Ils étaient animes par les avantages considérables que leur offrait le poste de participants a la grande création.
Leurs salaires étant triples par rapport aux autres ouvriers. Les avantages matériels ne se terminaient pas la : ils bénéficiaient d’une cantine, d’un magasin « économat », logement ainsi que la possibilité de venir s’établir définitivement a Bucarest. A part les ouvriers bucarestois et ceux venus d’ailleurs, la construction a bénéficie de la force de travail de certaines unités spécialisées de l’armée.
Ce projet a bénéficie de la participation de soixante mille personnes pour la construction des immeubles, des bâtiments et des ministères adjacents.
A cause de l’inconséquence des idées qui survenaient très souvent en avalanche on a fait de nombreuses modifications au projet initial. On a ajoute par exemple quatre étages au corps central.
Mais dans la dernière période, Ceausescu a prit d’une manière évidente, l’allure d’un dictateur puissant, et les demandes ainsi que les solutions n’étaient plus logiques. Les causes étaient principalement dues au fait que les dirigeants de seconde classe qui étaient directement subordonnes a Ceausescu n’avaient pas d’autres opinions et par conséquent ne prenaient jamais d’autres décisions que Ceausescu. La plupart des solutions proposées n’étaient pas techniques soit elles auraient coûte trop cher.
L’idée de mégalomanie peut être vue dans toute et chacune des créations et demandes de Ceausescu. On peut voir visiblement cela dans l’image des palais construits : Cotroceni, Pelisor,Olanesti, Snagov, la Maison de la République. La plupart de ces palais étaient dotes d’éléments- accessoires très chers qui n’ont jamais été utilises par personne. Les palais de Cotroceni, de Sinaia et Olanesti n’ont jamais été utilises.
« L’extrême peur de la mort a fait de Ceausescu un homme très superstitieux », dit Mr. Roguski, « il se renfermait dans sa chambre à coucher et dormait avec ses deux chiens ».
« Il n’a visite qu’une seule fois le Palais Cotroceni car pour la première fois qu’il l’a visite Elena Ceausescu, sa femme, est tombée, et il a considère cela comme un mauvais signe » raconte Mr. Roguski. Il ne dormait jamais dans un bâtiment qui a été habite auparavant par quelqu’un d’autre. Toutes ces choses étaient tolérées voire encouragées par Elena Ceausescu. « Dans tout ce qu’il a propose de faire et tout ce qu’il a réalise il a pense d’une manière simple de paysan. Il a vécu et il est mort comme un paysan » .

4.c. Quelques détails peu connus sur la Maison du Peuple

L’une des premières choses que quelqu’un apprend sur la Maison du Peuple est l’élément statistique qui donne : 330.000 m2 qui fait de celle-ci la deuxième construction du monde après le Pentagone, et 2, 550,000 m3 et s’élève a 86 mètres.
La construction prévoyait sept cabinets pour Nicolae Ceausescu lui- même et sept cabinets pour sa femme, Elena Ceausescu. Chacun des cabinets représentait Ceausescu dans une autre hypostase : Ceausescu le Dirigeant du pays, Ceausescu le Dirigeant du Parti, Ceausescu le Chef Militaire… etc.
La Maison du Peuple était finie en proportions de 75% et les finissages en proportions de 15%. Non seulement la construction compte, dit l’architecte Roguski, mais aussi les meubles, les décorations, les tapis. Dans la Maison du Peuple on peut trouver le troisième plus grand tapis du monde confectionne manuellement. Un autre exemplaire aussi grand était celui que Hitler fit commander en 1940. La création du tapis a dure 50 ans. Notre tapis a été crée manuellement a Oradea.
Dans cette periode on créa des écoles très puissantes d’arts et spécialement de tapisserie et de gobelins. On a crée quatre vingt mille places de travail dans le domaine de la tapisserie. La Roumanie était devenue le plus grand exportateur de tapis du monde. On a aussi crée, grâce a l’importance des travaux, la plus grande école de sculptures en bois : les Moti et les Maramureseni.

4.d. Anca Petrescu et la Maison du Peuple

La construction de la Maison du Peuple, dans les yeux d’Anca Petrescu l’architecte qui a gagne le concours en vue de la réalisation du projet, a été une époque qui a commence avec beaucoup de difficultés. Son projet commença dans la V-eme année d’études à la Faculté d’Architecture. Pour arriver à construire la Maison du Peuple Anca Petrescu a participe à plusieurs concours, gagnant en théorie les concours mais en pratique se faisant confisquer son projet. Une des confrontations fut celle avec Cezar Lazarescu qui aurait trace le boulevard liant la Maison du Peuple au centre n’était pas droit. Anca Petrescu énonce d’abord les discriminations qui se faisaient au sein des architectes (elle était très jeune) et de point de vue politique car ses collègues aines étaient employés dans des instituts, comme « Carpati ».
Aucun des architectes qui ont participe au projet de création d’une « Maison du Peuple » telle que Ceausescu aurait pu désirer, ne connaissait pas vraiment les goûts du dictateur. Tout ce qui a été produit à cette époque fut une création basée sur l’imagination des architectes. Ils ont imagine ce que Ceausescu désirait.
D’abord A. Petrescu a reçu le projet de construction avec le support de l’institut de construction Carpati, sans être employée dans cet institut. Seulement après une année depuis l’événement elle fut employée. Le Trust Carpati a employé par la suite un nombre très grand d’architectes et ingénieurs venus de tout le pays pour participer à la construction du grand ensemble et de la Maison en soi.
Une des controverses issues de cette période fut : qui a réellement construit la Maison du Peuple. Les avis sont partages. Si l’on demande à un nombre assez grand d’architectes ils répondraient unanimement que ce fut Anca Petrescu et Cezar Lazarescu, et ils ajouteraient qu’ils ont fait un travail de point de vue esthétique et architectural « déplorable » . L’architecte Roguski a eu une vision élargie de cette époque en disant que finalement Ceausescu fut l’artisan principal de ce bâtiment monumental.

De toute façon, le point de vue que ces architectes partagent est que l’Ecole Roumaine d’Architecture a produit des architectes et ingénieurs de haut niveau. Ce furent ceux-ci qui ont participe à la construction de la Maison du Peuple.
Au niveau du travail déposé pour la Maison du Peuple : ce fut une quantité très grande de travail. Les projets était nombreux et devaient être mis à la disposition de Ceausescu dans des intervalles de temps très courts. A mesure qu’ils étaient termines ils devaient être présentes.
Le projet a commence dans la direction qu’Anca Petrescu a propose, dans une lignée « belle et moderne » . La Maison était conçue avec un toit de cristal, les colonnades était prévues des le début, la construction a été élevée par multiples et sous multiples de six ce qui a permit de garder les proportions.
Anca Petrescu a accuse l’immixtion d’autres architectes dans les projets de la construction ce qui a permit a Ceausescu de développer de nouvelles idées et projets pour la Maison. Pour chaque salle qui était construite il fallait faire d’autres projets, de nombreux autres concours ont été organises. Des Bureaux de Création étaient organises a la manière Occidentale avec des architectes, philosophes et psychologues étaient réunis. A la fin de l’époque de Ceausescu il y avait deux cent architectes et vingt mille ouvriers sur le chantier. Anca Petrescu a reconnu qu’elle a eu une grande liberté d’expression en ce qui concerne les plans de la Maison du Peuple mais Ceausescu avait un nombre de conciliés qui lui donnaient des conseils plus ou moins réalisables et qui influençaient le dictateur dans ses idées et démarches. Sans la participation de ces gens le destin du bâtiment aurait été un peu différent.

4.e. L’Axe sur lequel a été construit le Boulevard partant de la Maison du Peuple : Un projet ancien datant des années 30’s.
„Le passé et le futur convergent explosivement dans l’instant présent.” (Walter Benjamin)

L’Axe sur lequel a été construit le Boulevard partant de la Maison du Peuple a été déjà pensé par les plus grands architectes roumains de l’époque du roi Carol. En 1934 le roi Carol a voulu construire un nouveau centre pour Bucarest. En 1938 s’est finalise un travail auquel ont participe les architectes roumains de l’époque qui contenait dans son projet l’axe du boulevard. La démolition des maisons qui se trouvaient sur l’espace ou se trouve la Maison du Peuple était prévue des la période ce Carol qui prévoyait placer là-bas le Parlement Roumain Ce projet est passe par un chemin tordu dans la période ce Ceausescu qui voulait initialement y construire un centre pour les étudiants, ensuite la une Cathédrale . . Finalement les plans de Carol sont devenus réels en ce qui concerne l’utilité de l’espace.
Malgré son nom : « Maison du Peuple », cette construction fut crée en dépit d’énormes sacrifices de la population entière. C’est un héritage qui théoriquement était censé provoquer moins d’hostilité au sein de la population car « elle lui était destinée ». Son destin après 1989 a été justifie par le mérite de l’entière population qui a souffert de faim et de froid durant sa construction. Elle est de nos jours le Palais du Parlement.
Tony Judt repose son analyse un instant sur la Maison du Peuple pour découvrir les significations et les raisons qui ont retarde le développement du pays . Il va dans le sens de l’avis général de l’Ouest Européen sur la Roumanie qui dans la vision de Boia est « la vision d’un pays partiellement intègre dans la civilisation Européenne, un pays de marginalité, caractérise par une importante dose de primitivisme, un mélange de vie urbaine moderne et de survivance rurale ».
La Maison du Peuple est devenue un « lieu de mémoire » dans le sens de Pierre Nora « une unité significative de matériel ou de nature idéale que la volonté humaine ou le résultat du temps a transforme dans un élément de symbolique partagé par la communauté » . D’abord elle fut le symbole de la souffrance des habitants de la capitale et du peuple roumain. Ainsi le nom de « Maison de la République » fut oublie dans le désir de laisser tomber dans le passé le souvenir de la République Socialiste Roumaine.
5. La Maison du Peuple dans le cadre du modèle totalitaire des centres civiques
« Le Centre Civique est le programme de restructuration urbaine annonce par Nicolae Ceausescu en 1977 pour le centre de la ville et réalise dans ses lignes principales entre 1984 et 1989 » . Ce périmètre inclut la Maison du Peuple, l’ensemble des ministères crées autour de celle-ci, le boulevard Victoria Socialismului, sur toute sa longueur jusqu’au rond de la Place Alba Iulia, avec les édifices crées pour le logement. D’autres bâtiments projettes étaient inclus dans ce nouvel Centre Civique : la Maison des Sciences, le Ministère de la Défense, la Bibliothèque Nationale, le bâtiment polyvalent pour « Cântarea Romaâniei », la galerie commerciale, etc.
Ces projets n’étaient pas une idée nouvelle en 1977 car d’autres centres pareils étaient déjà construits dans d’autres villes de Roumanie. D’après Dinu C. Giurăscu en 1988 ce genre de développent était fini en 37 villes, et dans d’autres 10 villes, ces projets étaient encore en pleine réalisation. Ces constructions ont été réalisées dans les principaux centres politico administratifs du pays. Une fois avec la systématisation rurale ce concept a influence aussi l’administration des campagnes. Tous les centres civiques de Roumanie, même si de taille différente que celui de Bucarest, avaient un projet assez « clairement défini » .

5.a. Spécifiques du Centre Civique Roumain

Le centre civique de Bucarest se distingue par ses dimensions, par les dimensions du terrain utilise, par son « caractère exhaustif », le laps de temps très court nécessaire pour eliberer le terrain, par la grandeur et le nombre de ressources employées, et finalement par le temps très court pour la réalisation du projet fini. Comme nous l’avons mentionne antérieurement, ces démarches sont représentatives d’un régime totalitaire. Les raisons du « pourquoi » se trouvent tout le long de ce travail. On citera une des plus importantes raisons définitoires, celle que de nos jours dans un régime démocratique il est impossible d’élever un tel centre civique si rapidement, car les propriétés existantes doivent être évaluées et l’on devrait récompenser les propriétaires (cela peut entraîner des procès, qui durent très longtemps), cela implique a part la durée du l’évacuation effective du terrain, des sommes très grandes d’argent données sous forme de compensations aux propriétaires. Cela impliquerai aussi la création d’autres espaces de logement, etc.

5.b. Le régime totalitaire favorise la construction du Centre Civique

Un régime démocratique ne peut pas élever de tels centres en démolissant des ensembles déjà existants. C’est pour cela que la plupart des constructions élevées en Roumanie après 1989 ont été faites dans des lieux vierges ou a la place de constructions très anciens et très affectes, mais surtout dans un périmètre plus restreint.
D’autres constructions ont garde les débris d’anciens bâtiments en élevant de nouveaux bâtiments au sein même de l’ancienne construction (par exemple le bâtiment qui se trouve derrière de la Bibliothèque Universitaire Centrale, soit à Piata Unirii, un des bâtiments élevés sur les bords de la Dambovita) .
Les initiatives de constructions comparables a celle du Centre Civique bucarestois, ont quelques éléments communs. La première condition et celle de l’approchement du temps. Les opérations d’urbanisme « admises » ont été développes après 1900 . Il s’agit des ambitions des derniers empires et celles des régimes totalitaires modernes. La deuxième condition est celle liée a la procédure de projection et d’exécution ; déclanche par une décision d’une autorité. Dans la plupart des cas il s’agit de l’initiative du dictateur qui transforme le projet en question en Affaire d’Etat, de prestige et de fierté Nationale. On surveille de très près les projets et les démarches de construction, comme dans des campagnes militaires. La troisième condition dans le rapprochement du modèle communiste roumain de l’urbanisme et du développement du Centre Civique bucarestois a d’autres réalisations totalitaires similaires est celle de la dimension du vaste programme et des ressources prévues .
Un des exemples que nous avons énonce antérieurement et qui revient a ce niveau, est celui de la Corée du Nord (il sert de modèle en ce qui concerne la manière dont le sujet a été utilise a l’intérieur du pays). En Roumanie, le projet du Centre Civique a été d’abord peu connu par les spécialistes et est devenu peu à peu un « secret d’Etat » . Les démarches et l’évolution du projet ont été peu médiatisées. Seulement quelques communiques de presse et quelques photographies des cérémonies officielles ont été dévoilées : « la pierre de fondement » par exemple. Ces informations ont été gardées secrètes durant toute la période de la construction communiste de ce centre.

5.c. Comparaison avec d’autres centres civiques de ce siècle

Les constructions totalitaires comparables a celle roumaine sont : le Nouveau Centre Impérial de New Delhi d’après le projet de Sir Edwin Lutyens, entre 1913 et 1930 ; le Cartier EUR de Rome, qui a été l’initiative de Mussolini pour le 20-eme anniversaire de la marche des fascistes sur Rome par une exposition universelle qui aurait du avoir lieu en 1942 et dont ses architectes ont été Marcello Piacentini, Luigi Piccinato, Giuseppe P. Pagano, Ettore Rossi, elle a dure de 1934 a 1942 ; le Grand Axe du nouveau Berlin , une oeuvre incomplète, qui a été initiée par Albert Speer entre 1938 et 1945 a la demande de Hitler ; et finalement le Centre Civique annonce par Nicolae Ceausescu e 1977.
D’autres exemples pourraient être analyses mais ne correspondent pas en totalités a ce que nous nous sommes proposes d’analyser . Dans son analyse Mariana Celac exclut les modèles coréen (faute de documentation et de propagande exagérée), soviétique (car il manque d’axe et les projets du Palais de Soviets ne sont restes que des projets, leur utilité étant la propagande) , celui du Louvre et des Champs Elysees ( car il ne répond pas au critère de « caractère délibère » de la projection et de la réalisation engendrée par l’initiative de l’autorité suprême de l’Etat).
Les parallèles que nous nous sommes proposent de faire entre l’architecture totalitaire des autres pays et celle en Roumanie de Ceausescu indique les éléments communs. Même si dans d’autres études d’architecture ces modèles sont exclus nous avons choisi de les garder dans notre étude car l’architecture roumaine au long du temps a été influencée tant par l’architecture française que par celle soviétique. Et en ce qui concerne le modèle coréen, d’autres architectes dans leur analyse de la Maison du Peuple l’incluent comme étant un des modèles d’influence, qui ont été a la base du projet que Ceausescu lui- même a imagine.
Un des éléments rencontres dans les modèles architecturaux des centres civiques compares est celui de l’appel a d’autres styles historiques.
« La nouvelle ville impériale » indienne de New Delhi a été développée sur le principe axial classique, un boulevard principal de 3,2 Km longueur, longée d’arbres, qui aboutit dans la perspective devant le Palais du Conseil et du Vice-Roi. Sa composition est symétrique tout comme la plupart des éléments de la Maison du Peuple .
Le cartier EUR de Rome, construit deux décennies plus tard, est fonde sur une stratégie similaire. Les refferences historiques sont différentes dans ce cas. Le modèle employé par les architectes de Mussolini a été le modèle de Rome Impériale. L’axe a une longueur de 1.45 Km pareille aux axes impériales qui avaient 1,4 km. On retrouve dans ce projet aussi des éléments parallèles et symétriques. Ce centre se distingue pour le raffinement des finissages des constructions.
En ce qui concerne l’Axe du nouveau Berlin, il a été conçu selon le modèle architectural grec, symbolisant la grandeur des temples antiques grecs. La construction de ce projet de Hitler était censée de prouver la viabilité et la solidité de sa mission. La « race pure », que Hitler promouvait, une race forte qui devait survivre au long des décennies voire des siècles, devait avoir une nouvelle ville au centre de laquelle, trône une telle réalisation qui rappelle la mission du Furher. La conviction de Hitler était que seulement une architecture surdimensionnée fondée sur l’ordre et la rigueur classique pourrait exprimer pleinement et complètement la vie nationale. L’Axe berlinois projette par Albert Speer était rectiligne et avait comme longueur 3,4 Km qui se terminait aux portes du « Furherspalais ». Le but de cette construction était de provoquer l’admiration, le respect, la dévotion de ses sujets.

5.d. Les fins des constructions architecturales totalitaires

Le leitmotiv que nous pouvons rencontrer lors de l’étude de ces constructions de type totalitaire est l’un des buts à partir desquels ces constructions prennent vie. Il s’agit des fins et des implications psychologiques qu’une telle construction puisse avoir sur les individus. Outre les fins visant la propagande, ces centres de large dimensions et formes lourdes étaient censées provoquer tant le respect, que l’admiration et la soumission des individus. La magnitude de cet effet perdura dans temps. Mais l’esprit adaptable des individus n’a garde que le souvenir en éliminant les effet négatifs qui auraient pu influencer sa psychologie.
Le cas roumain ne fait pas exception dans ce qui concerne les critères antérieurement mentionnes. Le boulevard Victoria Socialismului est une artère longue de 3,5 km. Elle mène vers la place des cérémonies situées au pied de la Maison du Peuple. A l’autre bout de l’axe, après avoir été entrecoupe a 1,1 Km par la Place Unirii, l’axe se continue jusqu’au rond de la Place Alba Iulia.
Il faut le rappeler : la taille de la Maison du Peuple a dépasse les dimensions que Ceausescu envisageait. Nous l’avons explique auparavant, les dimensions actuelles de cette construction sont directement liées aux travaux des architectes impliques ainsi qu’aux demandes de Ceausescu. La réalisation de cette construction a souffert a cause de l’apport des conseillers de Ceausescu ainsi que de son absence de connaissances dans ce domaine. Les architectes de la Maison du Peuple n’ont pas réussi, semble-t-il, a soutenir leurs propres variantes de réalisation durant les diverses étapes de celle-ci. Ce qui a mène finalement a un apport de modifications en temps réel au détriment du projet initial.
En ce qui concerne l’apport d’éléments historiques dans le cadre de la réalisation du Centre Civique bucarestois, et notamment la réalisation de la Maison du Peuple nous pouvons faire appel au style éclectique de la fin du XIX-eme siècle.

5.e. Echec du projet esthetique de la Maison du Peuple

De point de vue esthétique, la réponse serait positive. Les autres ensembles de ce type se sont intègres dans le cadre esthétique et architectural de la ville. Dans le cas roumain nous nous confrontons à un paradoxe. Même si les fins de cette construction sont similaires aux fins totalitaires étrangers, la conclusion sur sa réussite de point de vue esthétique est négative. Les conditions, autres que celle de l’influence esthétique, de la grandeur de la construction, a été accomplie. Le paradoxe roumain en ce qui concerne l’architecture totalitaire est que cette construction est justement l’élément dissonant de la ville. Il ne s’intègre nullement dans le corpus architectural de la ville. D’ailleurs toutes les réalisations de la période communiste sont dans le sens esthétique, des « insultes » par rapport au goût roumain pour l’esthétique et pour l’école roumaine d’architecture en général.
La nouveauté que la Maison du Peuple apporte, est celle d’un style nouveau, unique à Bucarest voire dans le monde.
Comme tous les repères historiques que nous connaissons, la Maison du Peuple, peuvent servir de modèle. Le passe l’a considère une oeuvre représentative de la grandeur d’un régime, le présent la considère utile mais anesthétique, le futur est encore ouvert aux interprétations.
Plus on essaye d’être objectif a ce sujet plus on se trouve confronte aux sentiments contradictoires provoques par l’observation de cette construction.

6. Cadre culturel dans lequel se situe la construction de la Maison du Peuple

6.a. Le Protocronisme comme véritable style roumain

On doit aussi localiser la création de la Maison du Peuple dans le cadre culturel de l’époque. Un des courants littéraires dominants de l’époque est le protocronisme, un courant culturel qui caractérisa la vie culturelle roumaine des années soixante dix et quatre-vingt. Ce courant propagea deux grands thèmes : le rôle de la Roumanie dans la défense de la civilisation Européenne se posant devant le danger de la culture Islamique venue de l’Empire Ottoman et le reste de l’Europe et l’antiquité voire la priorité des réussites roumaines dans de divers domaines .
Un des éléments culturels de l’époque est la réinterprétation de l’histoire roumaine comme un progrès inévitable vers le futur communiste, comme lutte de classe dans laquelle un Parti Communiste Roumain fictif aurait un rôle important. Ainsi, l’esprit roumain était oblige de s’encadrer dans le processus de légitimation communiste .
La phase la plus importante de ce processus a commence après 1971 lorsque la Roumanie a commence sa propre Révolution Culturelle. L’isolationnisme culturel et la mégalomanie de Ceausescu transformèrent la Roumanie dans un champ de commémoration célébrant « l’Esprit roumain » de l’unité et de la continuité, inventant un Etat proto-Roumain existant avec deux mille ans avant les Daces conduits par un prince dont Ceausescu était le descendent directe. Katherine Verdery, analyste du développement de la Roumanie dans les dernières années de communisme, accorde un espace important au mouvement protocroniste dans son livre : « National Ideology under Socialism: Identity and Cultural Politics in Ceaşsescu’s Romania. » Dans ses mots : « cette idée encouragea les critiques et les historiques littéraires de chercher les développements dans la culture Roumaine, qui auraient anticipe les événements dans les meilleures publications de l’Europe de l’Ouest (proto-cronos signifiant premier dans le temps). De la littérature le protocronisme s’est répandu dans d’autres domaines. […] Les roumains de même que les observateurs étrangers on considère le protocronisme comme l’une des manifestations les plus importantes de l’idéologie nationale sous le régime de Ceausescu, voire peut-être, l’idéologie de base » selon laquelle le dictateur dirigeait le pays.
Lucian Boia montre que le régime de Ceauşescu, dans le sens de cette idéologie se rapproche plutôt vers la version Stalinienne du communisme . Il explique aussi que Ceauşescu voulait transformer la Roumanie en transformant l’équilibre géographique en changeant l’aspect du paysage tant celui urbain que celui rural.
La Maison du Peuple était censée de montrer la victoire du véritable style roumain, synthèse du passe et du présent glorieux.

6.b. Spécifique du discours national en architecture

Le « spécifique national » synthétise dans des formes artistiques ce que le discours sur la nation dit a un moment donne. On ne peut pas réduire cela seulement au discours strictement lies « aux organes de pouvoir de l’Etat national et/ou a ses organismes de propagande, mais peuvent être des institutions avec un agenda relativement sépare (l’Eglise vis-à-vis de l’Etat par exemple) » .
Il y a donc une identité architecturale nationale des individus en général. Mais en Roumanie cette identité a été non seulement « épuisée » mais aussi en quelque sorte devenue plus complexe et en même temps manque de logique a cause des excès que l’architecture roumaine a du subir durant les décennies de totalitarisme communiste. Ces abus de pouvoir qui ont subjugue l’architecture (et non seulement) nous fait limiter cette période dénuée de sens a « trois décennies de mauvaise rhétorique nationaliste ».
Ce qui a disparu, entre les géants de la modernité et l’architecture typique dans les dernières décennies de communisme à l’Est, est l’intérêt et la science de détailler à l’infini une maison. « Le modernisme ne peut pas se maintenir comme le communisme seulement en introduisant de l’énergie et de l’information dans un système, qui, n’est pas autrement capable d’auto reproduire. »
La différence entre Casa Scânteii et La Maison du Peuple n’est pas seulement d’échelle et de qualité de l’insertion urbaine, mais aussi et surtout de mise en oeuvre. Il s’agit des détails de création qui sont visibles de l’extérieur. Elles furent construites dans deux périodes différentes. La marque du temps est sensible si l’on tend étudier la qualité architecturale. Le laps de temps entre les deux constructions est marque par la disparition des travailleurs spécialises dans la construction du détail.
En effet, il y avait des écoles pour cela, et elles furent supprimées. Apres 1980, les édifices en Roumanie manquent de cette finesse dans la construction jusqu’au plus fin détail. Les ouvriers qui avaient su comment procéder a l’embellissement du détail étaient déjà disparus. Leur qualité était de travailler la matière, ils étaient capables de la soumettre à une forme peu déterminée par les architectes, loin des sites, dans des institua de projection typique.
« Apres l’écho produit dans le manifeste « le régionalisme critique », dans un article de 1992 qui a suscite de nombreuses réactions, publie dans Journal of Architectural Education, Kenneth Frampton déclare que l’architecture n’est pas, et surtout ne doit pas être un art mais un métier » .

Cet intervalle est, préférable a garder et a analyser non pas a effacer comme une mauvaise époque par laquelle il est arrive au peuple roumain de passer. Les décennies de régime totalitaire communiste forment une période avec de nombreux sens pour la mémoire collective roumaine, qui justement ne doit pas être ignorée mais reconstruire de ses débris les fondements d’une nouvelle pensée, d’un nouveau style, apprendre a trouver une continuité dans la discontinuité, apprendre des erreurs et ignorer les vices du régime en cherchant (pas aveuglement) a tirer les conclusions favorables.

Le destin de la Maison du Peuple est un des cas qui suit mon point de vue. Elle a été mise au point pour garder une fonction publique celle de la Maison du Parlement.
Cela prouve que certains projets d’inspiration totalitaire ne sont pas voues a l’échec total leur destin pratique est la réutilisation et celui historique et moral est de « Mémento ». Ce « souviens-toi » permanent des époques qui ne peuvent et ne doivent plus jamais se répéter.
Dans la décennie 90’, de nombreux ouvrages de littérature sont parus dans les librairies. Le genre « mémoires » ou « autobiographies » étant les plus fréquents. Cette invasion d’ouvrages, d’écrivains connus et moins connus, était justifiée par : d’une part le besoin acute (depuis l’époque d’avant la révolution) de communiquer les traumatismes, la terreur, la frustration de leur vie a cette époque, d’autre part comme un appel au « mémento » dans le désir profond que cela ne se répète plus jamais.
Il va de même pour la destinée des créations architecturales. Les constructions de bâtiments de logements et surtout des édifices a utilité politique de l’époque de Ceauşescu. Forcement ces bâtiments étaient et restent voue a l’utilisation tels quels. Leur signification duale reste a être évaluée et re-évaluée dans les années qui suivent. Les sentiments collectifs envers ces créations restent encore sous le signe de l’interrogation pour la plupart d’entre eux.

7. Avis sur la Maison du Peuple

Une discussion s’impose sur les attitudes et les symboles de la Maison du Peuple qui peuvent être révélateurs dans le processus de compréhension qui « a enflamme les sentiments de nationalisme et inadéquation aux normes Européennes » qui empêchent la Roumanie de comprendre son passe et son futur d’une manière pratique et constructive. La rupture de la Roumanie avec l’ancien régime en 1989 a été violente, l’exécution du dictateur Ceauşescu a donne aux roumains des sentiments mixtes : d’une part celui du soulagement, e de l’ouverture vers la démocratisation du pays et d’autre part un goût amer provoque par l’absence de l’esprit de justice et de réparation morale.
Tony Judt considère l’oeuvre d’Anca Petrescu comme un kitch , une grande part des visitateurs l’ont fait aussi , sans prendre en compte les divers aspects de ce chapitre. Peut être une fois approfondi ce sujet il sera plus facile de comprendre la singularité de cet ouvrage architectural et pourquoi il est très difficile de donner un verdict en ce qui le concerne.

7.a. La Maison du Peuple n’est seulement qu’une maille de la tradition roumaine ?

Les Roumains ne paraissent pas avoir assez de constructions mégalomanes de l’époque de Ceausescu. Et se projet passe par nos oreilles de temps a autre. Une approche intéressante a ce sujet apparaît chez l’écrivain Mircea Cărtărescu. Elle nous attire l’attention sur d’autres éléments que nous retrouvons toujours et encore de nos jours et qui incitent la curiosité de savoir pourquoi et comment est possible une telle prolongation d’un régime par l’intermédiaire de l’architecture. Peut-être il ne s’agit pas de la continuation du régime communiste dans la création d’oeuvres grandioses semblables a ses fondations, mais du caractère, de la nature humaine de roumains d’ou vient cette « nouvelle -ancienne » tradition.
« Qui ne se rappelle pas des fameuses fondations de l’époque de Ceauşescu ? Qui ne ris pas aujourd’hui de la mégalomanie, digne d’un Bokassa ou d’un Kim Ir Sen, qui ont produit des projets pharaoniques tels la Maison du Peuple, la Magistrale Bleue, de tant de combinats et aciéries qui ne produisaient rien, consumant en échange la richesse nationale et détruisant l’ambiant avec leurs noxes ?
Nous accusions alors le « complexe personnel [du] dictateur […] en compensant avec un gigantisme ruineux. Tout ce qui était autour devait être grandiose et devait durer une éternité ».
Mircea Cărtşrescu fait une comparaison au monde contemporain des micro chips, de la décentralisation, de la communication horizontale et finalement avec l’évolution de la société.

Il est facile dit- il de « condamner, pour tout accès de mégalomanie, le système communiste. Ce n’est pas de la faute de notre bêtise que ces monstres ont apparu, mais car le système les produisaient, inévitablement, sur bande roulante. »

7.b. Mais de qui est la faute de notre « mégalomanie » aujourd’hui ?

Mircea Cartarescu n’est pas le seul a remarquer le fait qu’on n’a pas apprit de notre passe récent. Il remarque qu’on construit avec obstination « des Maisons du Peuple comme des fourmis incapables de faire autre chose que suivre leur instinct hérite ». Il remarque aussi que d’autres fondations « douteuses » de même genre surgissent autour de nous, et elles ne sont pas différentes d’aucun point de vue des anciennes, de la periode de Ceauşescu.
« Nous croyons encore dans les édifices social politiques, religieux ou culturels mammouth, centralises et hiérarchises rigidement, tendant a éliminer par force toute opposition ou concurrence » . Pour comprendre ce phénomène, explique-t-il, nous pouvons choisir entre deux explications possibles : « soit nous sommes restes des communistes, soit le communisme n’a été qu’un autre visage du byzantinisme, du retardement et de la corruption qui a toujours existe [en Roumanie] ».
« Nous aurons bientôt une autre Maison du Peuple, presque aussi [grande], dans la Cathédrale de la Délivrance de la Nation , travail inutile, ubuesque sans correspondent dans le monde. Parait-il que d’autres peuples ne ressentent pas aussi fiévreusement le besoin de délivrance comme le peuple roumain sent ou il l’on senti avec des siècles auparavant pendant le temps des cathédrales » .
On essaye de démontrer que le fait de créer une construction grandiose pour et par le peuple ne signifie pas accomplir le but d’une telle unité mais sur une échelle plus large. Le but désire, au moins, reste le même, et parait-il qu’une telle grandeur ne parait dans les yeux du peuple que quelque chose de ridicule, de burlesque.

7.c. De quelle tradition roumaine s’agit-il ?

Dans un pays ou la culture est celle de “l’admiration, de l’éloge, de l’apologie” , par rapport à d’autres cultures telle que celle française qui se base sur le renversement des valeurs et les critiques, des exemples encres dans celle-ci ressortent comme emblématiques. Comme l’exemple en littérature est l’incontournable Mihai Eminescu, pourrait-on de nos jours, dans l’architecture roumaine, parler de l’exemple incontournable de la Maison du Peuple qui est dans tout programme touristique de la ville de Bucarest. Et même involontairement si l’on traverse la ville nous ne pouvons pas ne pas admirer d’un angle ou autre, la construction qui s’élève vers les cieux bucarestois.
Ces idées « illustrent […] un style, ou plus précisément le style prédominant » . Comme on peut le remarquer le fondateur d’une tradition reste intangible par rapport aux autres talents qui ont suivi ou qui ont précède. Il est devenu illustre par un élément récurrent de son oeuvre soit par quelque chose qui choque le public.
Dans le cas de la Maison du Peuple ces deux éléments sont congruents. Premièrement, l’élément le plus impressionnant, la grandeur qui nous frappe des que le contact visuel s’est produit ; deuxièmement l’état de confusion produit par le fait d’éprouver des sentiments contradictoires, ou de sentir quoi que ce soit devant cette oeuvre ; troisièmement l’élément récurrent qui a mon avis produit un certain dilemme a savoir si on aime ou pas « l’esthétique » de cet ouvrage fondée sur le parallélisme, le régulier, la symétrie.

7.d. La mort de la culture roumaine moderne ?

La culture roumaine, semble être morte, on ne fait promouvoir que d’anciennes reliques du passe, des personnages qu’on a sanctifie, impossible a être detronnes, ni par le temps, ni par d’autres personnages tout comme eux, des talents, des valeurs… Soudainement apparaît une construction imposée par le régime communiste qui « detronne » touts les monuments des époques antérieures par l’impression faite grâce a sa grandeur. Et, paradoxalement, après 1989 toutes les constructions, tous les monuments sont de tailles considérablement petites, et marques par le goût de la bizarrerie et du grotesque.
Un élan artistique, religieux et architectural apparaît dans la Cathédrale de la Délivrance de la Nation, de laquelle on parle toujours et encore. Les premières discussions ont été de savoir ce qu’on fera d’elle, la construire ou pas. Une deuxième approche de cette situation nous pose le problème à savoir ou la construire. Et finalement les débats mènent vers la question: quelle serait l’utilité d’une telle construction énorme ?
Je serais tentée de m’attacher au nom de cette construction : le terme cathédrale est compréhensible, il nous montrerait ce que cette construction se veut au cas ou on ne le comprendrait pas ; le problème de la Nation se résout par son appartenance au sang, le même sang roumain. Mais aussi la Nation est une communauté complexe et suprême, homogénéisé dans l’imaginaire . Qui se transpose dans le concret dans l’Etat-Nation et est animée par la Constitution et le désir de poser sur papier un ensemble de caractéristiques qui la rendent éternelle : la mémoire collective, par exemple. La mémoire collective, tout comme les significations profondes de l’élément national sont les éléments constitutifs de l’Etat car ils lui donnent, comme le dit Cristian Preda , une dimension psychologique. Je peux même ajouter que justement cette dimension psychologique est essentielle, car un Etat est forme d’âmes pleines de passions, et sans un attachement affectif à une histoire, à une mémoire collective, nous serions tous encore et toujours des nomades.
Mais le terme Délivrance, la délivrance se fait-elle en groupe ? Se fait-elle par la purification du sang ou de l’esprit ? Comment pourrait une nation entière, en bloc, se faire délivrer des pêches communs en tant qu’unité ? De quels peches s’agit-il ?
Comme les délivrances, selon l’Evangile, ne sont que personnelles, M. Cartarescu remarque qu’on ne peut pas connaître jusqu’a ce point un cas de délivrance collectif, on ne devrait pas montrer nos gestes de dévotion dans un cadre exagère et fastueux, fruits de certaines idéologies obsolètes et suspectes.
Je ne me suis pas propose de donner des réponses aux questions que ce projet soulève. L’intérêt de cette discussion lancée est de voir si l’architecture roumaine ne se trouve pas dans une dérive avec ces initiatives de récupération des biens perdus en construisant des monuments « non-sens ».
L’enjeu actuel serait-il de créer des constructions qui choqueraient le public plus que la Maison du Peuple ? Si c’est le cas, la construction de cette cathédrale aurait un sens réel.
Si ce n’est pas le cas, je pense que la consolidation du patrimoine religieux actuel serait la réponse à l’idée de « délivrance » et à l’enjeu actuel de l’esthétique.
Il existe de nombreux monastères en Roumanie qui font partie du patrimoine du pays. Ils demandent par leur ancienneté une reconsolidation et l’attention des restaurateurs.

Il parait quasi impossible de « détrôner » la Maison du Peuple, vu que la réalisation d’un projet plus grand signifierait un investissement très grand et qui a l’heure actuelle avec l’intégration de la Roumanie dans l’Union Européenne serait un « suicide » économique. Mais l’on peut remarquer des tentatives de « Maisons du Peuple en miniature » non tant, par la ressemblance architecturale mais plutôt par la signification de celles-ci.
« Nous avons une autre Maison du Peuple dans l’Institut Culturel Roumain, récemment ouvert, mégalopolis […] avec mille attributions et aucune ombre d’une utilité pratique […]. La propagande culturelle (dans le bon sens du terme), la propagation des valeurs roumaines dans le monde ne se fait pas ainsi, […] personne n’a confiance, a l’étranger, dans la culture de parti, girée par un président et par un comite de fonctionnaires sans aucune liaison avec la culture véritable et vivante » .
Le mode de penser de l’élite politique et de celle culturelle semblent se voir reflète dans des centres de telle importance, dans des constructions architecturales qui semblent être crées malgré nous, malgré le désir de ressurgir a la surface de l’occidentalisme.
L’architecture, tout comme la peinture, l’aménagement des parcs, la propreté et l’urbanisation d’une ville ne sont pas seulement des arts mais aussi des « cartes de visite » représentatives des Roumains. Ce que l’Etat a fait des bâtiments historiques existants, ce que l’Etat a fait des projets de nouvelles constructions tel la Cathédrale de la Délivrance de la Nation ne sont que des exemples d’anti-publicité que la Roumanie se fait d’elle-même. On fait promouvoir des « valeurs du spécifique national » sans aucune relation a la modernité.
Cette création architecturale a genere sans cesse des sentiments des plus divers parmi les intellectuels roumains, parmi la population roumaine en général et parmi les visitateurs étrangers qui dans leur tour de la ville faisaient et font un arrêt incontournable devant la « Grande Maison » .

7.e. Que faire de la Maison du Peuple ?

Le destin de la Maison du Peuple a été mis en question après 1989 lorsque plusieurs solutions ont été proposées. Parmi celles-ci l’idée de faire exploser l’entier bâtiment pour effacer de la mémoire collective un ensemble qui aurait rappelle sans cesse le passe communiste, la transformation du bâtiment dans un musée du communisme, soit la transformation de celui-ci en casino (lieu d’attraction des touristes). La solution choisie a été finalement de continuer a l’utiliser comme bâtiment servant le peuple, respectivement les représentants de celui-ci, les parlementaires. Une partie du bâtiment est employée pour servir les organes d’Etat, une autre sert le Centre International de Conférences qui loue une partie du bâtiment et finalement une partie du bâtiment est ouverte aux touristes.
Apres l’ouverture de la Maison du Peuple en 1990, grâce au cahiers d’impressions complètes après la visite de la Maison du Peuple par le public on découvre une approbation de cette construction a 90%. Dans une oeuvre de doctorat soutenue à Oxford Polytechnic, Maria Cavalcanti a inclus les résultats d’un sondage fait concernant la réception publique des constructions idéales totalitaires sur le cas du « Centre Civique » de Bucarest. La Maison du Peuple est considérée d’après ce sondage comme un édifice important a 16,3%, très important a 44,9%, comme contribuant a son embellissement a 22,4%. 22,6% des interviewes considèrent la Maison du Peuple comme une contribution essentielle a la transformation de Bucarest dans une capitale moderne symbolisant le potentiel et les capacités créatives du peuple roumain .
Mariana Celac comprend cette analyse comme résultats d’une classe sociale « nombreuse », « solidaire », « sans préjuges », qui n’a pas de « racines et qui n’a pas d’histoire ».

7.f. Nation, Nationalisme et Identité

Même si les tendances nationalistes existent vivement encore en Europe : Cecenie, Cosovo, Afganistan…etc., ainsi qu’ailleurs ; les étincelles du nationalisme se sont d’une manière générale apaisées par rapport aux décennies antérieures. La globalisation ainsi que les perspectives d’une Europe unifiée et d’une Union Européenne élargie ont été des éléments favorables au relâchement des tensions nationalistes par la politique intrinsèque de l’organisme qui se veut l’UE. Mais il ne faut pas laisser dans l’oubli ou dans la désuétude l’essence même de ces pays qui forment ce modèle moderne de politique globale. Chaque pays a une dette morale envers soi-même et envers le peuple qui l’a bâti, de préserver son identité nationale intacte. Les éléments à préserver, comme l’énonçait Augustin Ioan, sont les éléments les plus favorables de l’histoire qui restent dans la mémoire collective et édifient l’identité nationale du pays. Ces éléments favorables, ne doivent pas rester dans le passe. Ils doivent être construits a chaque pas et ils faut savoir se ressaisir et saisir en même temps la chance de la Roumanie de vivre dans une toute nouvelle démocratie (selon les propos de Cristian Preda), re-« organiser son destin commun », « redéfinir son intérêt national » et « s’offrir en toute liberté les moyens politiques par lesquels cet intérêt doit être réalise ».

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